Tout est bon aux partisans inconditionnels de la politique israélienne en France pour dénoncer et calomnier l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri depuis son expulsion par Israël le 18 décembre 2022.
Leurs accusations récurrentes à son égard, qui reprennent mot pour mot le narratif du pouvoir israélien, sont à la fois mensongères et prétexte à mener une campagne tous azimuts contre sa liberté d’expression en tant que militant de la cause palestinienne. Une campagne qui cible aussi les associations ou les personnalités politiques coupables à leurs yeux de le soutenir.
Leur objectif est parfaitement clair, il s’agit de faire taire celui que les autorités israéliennes n’ont pas réussi à faire plier malgré 20 ans de persécution, d’emprisonnement, d’interdiction de déplacement et de pression familiale. Grâce aux campagnes de solidarité menées en France par des dizaines d’associations, de partis, de collectifs qui ont mobilisé des milliers de citoyen.nes et d’élu.es, qui ont su alerter au plus haut niveau les instances internationales, Salah Hamouri n’est pas resté emprisonné en Israël. Mais malgré la mobilisation internationale, Israël a expulsé Salah Hamouri de sa ville natale Jérusalem-Est – et donc de sa patrie – pour « refus d’allégeance » à la puissance occupante.
Aujourd’hui, celles et ceux qui ont applaudi cette insulte au droit international et aux droits humains jugent insupportable que Salah Hamouri puisse être invité à témoigner de son parcours et plus largement sur la situation des prisonniers politiques palestiniens.
Depuis son arrivée en France, l’ambassade d’Israël à Paris et les relais de la politique israélienne que sont le CRIF, le FNJ, certain.e.s député.e.s et des associations comme la LICRA ou l’UEJF se sont fait le relais de ces diffamations et font valoir auprès des autorités françaises les risques de troubles à l’ordre public lors des conférences de Salah Hamouri.
Cette stratégie de chantage et de menaces à fonctionné à Lyon où le maire a fini par annuler la conférence qu’il avait prévue. Mais grâce à une mobilisation unitaire exemplaire, elle a finalement échoué à Nancy. Après qu’un arrêté d’interdiction de la conférence ait été émis par le Préfet, la mobilisation et la ténacité des associations et de leurs avocats ont permis qu’un référé liberté du tribunal administratif autorise la tenue de la réunion publique et l’expression de Salah Hamouri.
Une décision qui a sûrement contribué au fait que pendant plus d’une semaine, Salah Hamouri a pu être invité à s’exprimer devant un public nombreux sans le moindre problème dans cinq villes de la région Bretagne. A chaque fois, il a été reçu par des élu.es et le calme à l’ordre public a été totalement respecté dès lors que les pressions et les menaces de ceux qui veulent le faire taire n’ont pas existé.
Mais la déferlante haineuse n’a pas cessé de la part de toutes ces organisations et personnalités inconditionnels de la politique israélienne à l’annonce d’une rencontre-débat avec Salah Hamouri mardi 18 avril à l’EHESS de Paris. Une rencontre initiée par les groupes locaux de l’AFPS avec le soutien de l’ACAT, de la LDH, du MRAP, de l’UJFP et d’Amnesty international.
Avant même qu’elle ne démarre réellement, la réunion a fait l’objet d’une intrusion bruyante d’une dizaine de militantEs de l’UEJF, conduits par leur président Samuel Lejoyeux dont l’objectif évident était d’obtenir l’évacuation de la salle et l’annulation de la réunion.
Les réactions de vigilance du service de sécurité de l’EHESS et des militantEs, déjà présents sur place ont conduit à l’expulsion des perturbateurs. Une provocation au trouble à l’ordre public rapidement mise en échec qui n’a pas pu empêcher que la rencontre se passe bien devant près de 120 personnes.
Leurs déclarations sur les réseaux sociaux prouvent à l’envi qu’ils avaient évidemment prémédité cette tentative d’incursion pour empêcher la tenue de cette réunion publique. Ils ne dissimulent même pas leur intention de recommencer dès lors que Salah Hamouri sera invité à prendre la parole.
Salah Hamouri, est un citoyen libre de ses opinions qui a le droit de les exprimer à chaque fois que les associations de solidarité avec la Palestine ou les ONG pour la défense des droits humains voudront l’inviter à le faire.
C’est ce droit élémentaire que nous demandons aux pouvoirs publics français de bien vouloir faire respecter et pour lequel l’AFPS continuera à se mobiliser pour rappeler le droit et signifier que de telles ingérences sont intolérables.
Le bureau national de l’AFPS,Le 19 avril 2023,
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